MARLON JACKSON / BABY TONIGHT
En 1987, Marlon Jackson se décide enfin à faire ses premiers pas vers une carrière solo. A la recherche d'une maison
de disques, il frappe à la porte de chez CBS Records; mais ceux-ci qui avaient signé les Jacksons en 1976 font la fine
bouche. Michael, ça va, mais Marlon, ce n'est pas la même limonade, pense-t-on. Et il se fait littéralement claquer la
porte au nez, façon "allez chercher ailleurs". Grand prince, Michael se décide à donner un coup de main à son frérot en
mal de maison de disques et s'arrange pour que Capitol Records veuille bien le faire signer (un p'tit coup de fil, et
tout est arrangé!).
Dès lors, Marlon a carte blanche et se lance à corps perdu dans son exaltante première expérience solo. Et parce qu'on
s'appelle Jackson, et qu'en conséquence on préfère ne pas s'entourer d'amateurs, sont de la partie Bill Bottrell et
Brian Loren, qui travailleront quelques années plus tard sur "Dangerous" avec qui vous savez.
Sorti le 1er juillet 1987, l'album "Baby Tonight" comporte onze titres (10 + un titre bonus sur la version CD) dont la
quasi totalité est signée Marlon. Si on peut applaudir l'effort accompli pour réaliser un album personnel et ne pas
faire appel à des auteurs de tubes "prêt-à-emporter", force est de constater qu'on est loin d'avoir un "Thriller 2,
le retour" entre les oreilles. La moitié des titres est ennuyeuse à la première écoute comme à la dixième (de toute
façon vous ne dépasserez certainement pas les 10 écoutes pour ces titres-là!). Alors vaut mieux prévoir l'achat de l'album
en CD afin de zapper en toute quiétude les quelques mauvais titres.
Mais ne soyons pas trop sévère, le disque comporte également quelques bons tubes tels que "Don't Go", "She Never Cried"
ou encore "Where Do I Stand", le "très réussi" slow de l'album. Trois titres ont été extraits du disque et lancés en 45T.
"Seulement 3 titres ?!?" protestera Marlon,qui insistera (en vain) auprès de sa maison de disques pour qu'elle poursuive
la promotion de son album. "Baby Tonight" (lablum) remporte un certain succès et les singles, épaulés par des clips où
Marlon nous dévoile qu'il a la danse dans le sang, atteignent des places intéressantes dans les charts américains. Bref,
Capitol Records ne regrette rien et Marlon peut s'avouer assez satisfait pour un premier essai. Quant à nous, on fermera
les yeux sur le moins bon, on tendra l'oreille vers le meilleur.